Homme oiseau

Tu as fait de moi cette femme libre qui n’a pas peur d’être abandonnée,
celle qui peut t’aimer sans s’accrocher, celle qui se fout d’être la seule.
Pourvu qu’il y ait un air transparent
tout autour des mots qui dansent.
Homme Oiseau,
jamais je ne fermerai la cage.
D’autres disent « homme volage ».
Jamais je ne fermerai la cage
sur tes horizons sauvages

J’ai pu attendre des rondes migrations, qu’à mes pieds de reine elles te déposent, saison après saison. Parfois avec l’attente est venue la peine.
Alors, Homme Oiseau,
j’ai saisi que c’est l’amour qui est beau
encore plus que les hommes-oiseaux.
Et je vais avec ce trésor sous la peau,
et je vais par-dessus monts
et bois et mers et vents,
en laissant le vent baigner ma tête nue.

Et quand ma vie tangue, quand le plancher sous mes pieds suis le dos des vagues, je me rends ivre de solitude, j’enlève toutes mes bagues.

Homme Oiseau,
tu as fait de moi cette femme libre.
Alors ne sois pas surpris si à ton prochain passage tu trouves
le nid désert.
C’est que
je n’attendrais
plus vraiment
cet Homme Oiseau.
Plus vraiment plus vraiment plus
vraiment plus vraiment plus…

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